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Soi-disantes
18 mai 2009

Un berceau de chaque jour d'empêcher le matin de

Un berceau de chaque jour d'empêcher le matin de se dégrafer et tomber. De rigueur, humeur terreuse, on le regarde indirectement, les mains sentent, montrer que l'on voit, caché. On aimerait voir sa langue, qu'elle moque de ses vanités rugueuses, avoir une preuve le temps d'une pause : qu'il dise que ce n'était qu'un jeu. Et de ce que nous sommes, parole pour parole, dans une même gerbe vidés des doutes, opposer que l'on s'en fiche qu'il nous haïsse, que nous allons piper leurs vies.
Mais non.
Nous secouons les bras. Quelqu'un regarde t-il ? Plus loin que ma main je ne touche plus rien. L'autoroute et son vacarme nous surplombent. Je reconnais cette femme qui parle et qui avait dû parler. Je ne comprends pas ce qu'elle dit. Une crevasse fait glisser vers elle les mots que l'on me devait, ceux que je m'étais inventé.
Débris de sommeil qui n'en finissent de trahir, l'humanité dilatée -répartie en tombeaux individuels- ne permet aucun écart.
Un berceau de chaque jour d'empêcher les gènes d'élever et jeter.
Frisson qui d'une froide coupure rendrait leur noblesse aux blattes.
Mais non.
La flamme diminue.

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