Des idées en retard, accrochées à la longue

Des idées en retard, accrochées à la longue traîne d'une robe du soir, se remplissent du sable de la plage qui défile sous elle. Les jambes de celles parant en marge sont blanches, leurs airs modestement concernés, discrètement consternés, se dissimulent partiellement sous leurs chapeaux de nacre. Trois, doucement elles nous ferment les yeux, et assistent quelque chose comme l'illusion d'un retour global à la surface.
De toutes les intériorités l'on se rétracte, comme, enrhumés, on se nourrit de soi-même, portant jusqu'à la parole le crachoir réfléchissant des veillées anciennes. On s'y mire qui s'y brûle d'eau les narines, on voudrait intervenir, élever à la cruauté des inflexibles d'alors la ferveur des quelques entames d'affirmations récentes.
Les grains de sable ralentissent la marche rouée supportant le voile qui raille le vent. Au bord de la parade jambes nues, on s'assoit, faisant semblant de modérer, un peu, l'allure des battements.